Ils s’appellent Anne Germain, Georges Blanès, José Bartel, Claudine Meunier, Jean Cussac ou bien encore Alice Herald. Leur discrétion n’a d’égal que leur talent et l’importance qu’ils ont eue dans l’œuvre commune de Jacques Demy et Michel Legrand.
Choristes anonymes rompus à un déchiffrage rapide et efficace de tous les styles de musiques au moment de l’âge d’or des studios d’enregistrement, ils ont prêté leur voix à Catherine Deneuve, Michel Piccoli, etc. dans des films entièrement (Les Parapluies de Cherbourg) ou partiellement (Les Demoiselles de Rochefort, Peau d’âne) chantés, créant une illusion souvent parfaite.
Oubliés pour certains dans les génériques des films et les crédits des pochettes des disques (sur lesquels ils n’ont par ailleurs touché aucun droit), souvent exclus des événements médiatiques (comme la remise de la Palme d’or des Parapluies de Cherbourg au Festival de Cannes), ils méritent bien un éclairage particulier. J’ai le plaisir après de nombreuses interviews, séances d’écoutes collectives, etc. de vous offrir ce dossier qui leur est spécialement consacré, et de corriger quelques erreurs ou oublis de génériques, parfois vieux de cinquante ans.
Pour chacun de ces chanteurs, j’accompagnerai leur petite biographie d’un montage vidéo contenant un extrait d’un solo à l’image, des extraits de leurs voix dans des films de Jacques Demy et le cas échéant dans des doublages de films.
Remerciements particuliers à Anne Germain (« mémoire » de ce métier) et à tous mes autres amis Swingle Singers (José Germain, Jean Cussac, Jean-Claude Briodin, Claudine Meunier, Alice Herald, Hélène Pedersen-Devos, Jeanette Baucomont, Nicole Darde, Claude Chauvet), Michel Barouille, Norma Bartel, Georges Blanès, Anne-Sophie B., Michel Cassez, Jackye Castan, Yves Chamberland, Bruno Conti, Raoul Curet, Gilles Hané, Serge L., Danielle Licari, Claudine Pavaux, Jean Stout (+).
LES PARAPLUIES DE CHERBOURG (1964)
Lorsque Jacques Demy et Michel Legrand, après de nombreuses séances de travail, se mettent d’accord sur la réalisation d’un film entièrement chanté qui va s’appeler Les Parapluies de Cherbourg, ils admettent rapidement que trouver des acteurs à la fois excellents à l'image et pouvant parfaitement chanter la musique de Legrand est impossible.
Il leur faut des chanteurs capables de « tenir » le film du début à la fin. Une fois la musique enregistrée par les chanteurs, les acteurs n’auront plus qu’à faire du « playback » au moment du tournage. (Les voix étant enregistrées avant le tournage, il est donc inapproprié de parler de "doublage").
Depuis la fin des années 50, les maisons de disques vivent un grand « boom ». Les studios d’enregistrement parisiens tournent à plein régime : chansons, musiques de films, groupes vocaux, orchestres de variétés (Moutet, Caravelli, Mauriat, etc). Pour que les séances d’enregistrement puissent s’enchaîner rapidement (trois heures pour enregistrer quatre titres), il faut des musiciens et choristes sachant parfaitement lire la musique. Michel Legrand connaît bien ces groupes de choristes "lecteurs" puisque sa sœur Christiane en fait partie et qu’il a travaillé avec eux (en tant que compositeur ou simple arrangeur) dans de très nombreux projets. Jacques Demy et lui leur font passer des auditions, souvent sur plusieurs rôles.
Une fois les chanteurs choisis, l’orchestre est enregistré au studio Europa-Sonor (rue Charcot), puis les voix au Poste Parisien (avenue des Champs Elysées). Des photos prises par Agnès Varda à l’époque montrent plusieurs chanteuses (Danielle Licari, Christiane Legrand et Claudine Meunier) au milieu de l’orchestre mais il se pourrait qu’elles aient été là uniquement pour s’imprégner de la musique et répéter le texte.
Pour le rôle principal de Geneviève (Catherine Deneuve), Michel Legrand choisit Danielle Licari (née en 1936). Issue de la Maîtrise de la RTF (qui forme depuis 1947 des enfants au métier de chanteur), Danielle a monté plusieurs petits groupes vocaux (Les Quatre de Cœur, Les Baladins de Paris) et débuté comme choriste, notamment pour Sacha Distel.
Tous les acteurs du film étant invités à assister à l’enregistrement des voix des Parapluies (y compris une pensionnaire de la Comédie-Française pressentie pour le rôle de Madeleine, et qui sera par la suite remplacée par Ellen Farner pour des raisons de coproduction), Danielle Licari rencontre Catherine Deneuve. A ce propos, Michel Legrand raconte dans ses mémoires (Rien n'est grave dans les aigus, éd. Cherche-Midi) : « Je ressens un certain trouble à avoir devant moi les deux Geneviève. Ses deux composantes chimiques. Cinquante pour cent de Danielle et cinquante pour cent de Catherine vont fusionner pour former cent pour cent d’une nouvelle entité, un personnage de synthèse qui échappe complètement à l’une comme à l’autre. »
Danielle est de son côté invitée à assister au tournage, dont elle garde encore un souvenir extraordinaire, notamment pour les décors. Bien qu’un peu « occultée » au moment de la sortie du film, elle gagnera une première reconnaissance publique grâce aux Parapluies de Cherbourg, avant de connaître quelques années plus tard une célébrité mondiale et une carrière de soliste grâce au Concerto pour une voix de Saint-Preux, tout en continuant « dans l’ombre des studios » d’être, avec sa magnifique voix de soprano, soliste d’accompagnement (« Le ciel, le soleil et la mer » de François Deguelt, « Chez Laurette » de Michel Delpech, etc.) ou simple choriste (dans des milliers de chansons), chanteuse de doublage (Aurore dans le redoublage de La Belle au Bois dormant) et de génériques de dessins animés (Heidi). (Vous pouvez vous procurer la compilation de Danielle Licari réalisée par Marianne Mélodie en partenariat avec Dans l'ombre des studios).Pendant l'été 2014, je mets en contact ma jeune amie Marie Oppert (qui répète alors le rôle de Geneviève dans la distribution des Parapluies de Cherbourg au Théâtre du Châtelet) avec Danielle Licari et propose à Danielle de participer quelques temps plus tard par téléphone à l'émission spéciale présentée par Laurent Valière pour la retransmission des Parapluies de Cherbourg. Une intervention passionnante...
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N. Castelnuovo, J. Bartel et J. Demy |
Pour lui donner la réplique (Guy, joué par Nino Castelnuovo), Michel Legrand et Jacques Demy se tournent vers José Bartel (1932-2010). José côtoie le monde des choristes de studio sans vraiment en être un : chanteur soliste pour des orchestres (Aimé Barelli), des groupes vocaux (Les Masques) ou des doublages (Le Roi Louie dans Le Livre de la Jungle), chef d’orchestre de musique « typique », compositeur (pour Serge Reggiani), arrangeur, percussionniste, comédien, directeur artistique de labels, José Bartel est un touche-à-tout surdoué. Son interprétation de Guy (rôle qu’il enregistre la jambe plâtrée suite à un accident de voiture) est bouleversante. (Lire mon hommage à José Bartel).
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Georges Blanès |
Georges Blanès (né en 1928) prête sa belle et chaude voix de baryton à Marc Michel (Roland Cassard) pendant tout le film. Après des débuts dans son Algérie natale, il travaille à Paris comme chanteur d’orchestre et meneur de revues. Il enregistre plusieurs disques en soliste, démarre une carrière d’acteur au cinéma (notamment pour Philippe Clair), au théâtre et dans des opérettes. En complément, il travaille beaucoup pour la publicité, le doublage et les musiques de films. Michel Fugain lui propose de devenir directeur artistique de son « Big Bazar » et Georges Blanès compose avec le chanteur plusieurs de ses tubes (« Le Printemps », ou « Comme un soleil » repris aux Etats-Unis par Dean Martin, sa fierté).
Dernier élément de ce quatuor amoureux, Madeleine(Ellen Farner) à qui Claudine Meunier(née en 1926) prête sa voix d’alto, douce et élégante, certainement l’une des plus belles de ce métier. Passionnée de jazz, Claudine a fait partie de trois groupes majeurs du jazz vocal français et international : « The Blue Stars of France », « Les Double Six» (sous son nom de jeune fille, Claudine Barge) et « The Swingle Singers ». Dans ces trois groupes on peut l’entendre chanter plusieurs soli. Claudine a également prêté sa voix chantée à Mme Jumbo dans le redoublage de Dumbo(1979) et été choriste d’Andy Williams, Dionne Warwick, Claude François, Gilbert Bécaud (elle est la voix accusatrice de « L’orange »), etc. (Lire mon portrait de Claudine Meunier). En septembre 2014, sur mon initiative et avec l'accord enthousiaste de Laurent Valière (France Musique) elle participe comme invitée surprise à l'émission 42ème Rue consacrée aux Parapluies de Cherbourg.
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C. Legrand devant la vitrine d'un disquaire allemand aux couleurs des "Swingle Singers" |
Hors de ce quatuor amoureux, mais rôle central du film, Madame Emery (Anne Vernon) a la voix de Christiane Legrand (1930-2011).C’est certainement le rôle qui a été le plus difficile à distribuer, à la fois autoritaire, raffiné et protecteur. Sur une suggestion d’Agnès Varda, Demy et Legrand choisissent la sœur du compositeur, bien qu’elle soit plus jeune que le rôle.
Christiane est un personnage incontournable dans l’œuvre de son frère, avec qui elle a de nombreuses fois chanté en duo, et un élément central du monde des studios des années 60, comme soliste, choriste (pour Francis Lemarque, Jean Constantin, Procol Harum, etc.) et chef de chœurs. Une voix douce et « sucrée » idéale pour la variété et les chansons pour enfants, et une technique jazz irréprochable qui ont fait d’elle une légende du jazz vocal, notamment comme soliste principale des Swingle Singers et membre des Double Six.
Elise (Mireille Perrey), la vieille tante de Guy dans le film, a la voix de Claire Leclerc (1915-2009). On dit d’Eliane Thibault (Mary Poppins) qu’elle a « un sourire dans la voix », Claire Leclerc en a quant à elle des « sanglots ». Son timbre n’est pas sans rappeler celui de l’américaine Dinah Shore. La chanteuse a un parcours en dents de scie qui représente bien les difficultés de ce métier. Débuts dans des cabarets rive gauche où elle est la première à chanter du Léo Ferré, puis un grave accident la laisse éloignée de la scène. Elle devient alors une artiste de studio, participant à des doublages (voix chantée de Marylin Monroe dans Les hommes préfèrent les blondes, de Lady dans La Belle et le Clochard) ou à de la post-synchronisation (voix chantée de Caterina Valente dans Casino de Paris). C’est son amie Vline Buggy (grande parolière des années yéyé) qui demande à son mari chef d’orchestre Christian Chevalier de l’engager comme choriste dans son groupe « Les Angels » (pour Richard Anthony, Annie Cordy, etc.). Fin des années 60, elle quitte le métier et enchaîne les petits boulots jusqu’à sa retraite. (Hommage à Claire Leclerc par François Justamand sur La Gazette du Doublage)
Les non-crédités
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Son nom n’a jamais été mentionné dans le générique ni dans les pochettes de disques successives de la musique du film, et pourtant il a une jolie partie soliste dans le film et sa voix de baryton est reconnaissable entre mille : Jean Cussac (né en 1922) prête sa voix à Monsieur Dubourg, le joaillier. C’est lui-même qui m’en avait parlé lorsque je l’avais interviewé pour la première fois en 2006 (lire mon article pour La Gazette du Doublage). Jean participe comme tous ses camarades à de nombreux chœurs (pour Edith Piaf, Luis Mariano, Guy Béart), mais aussi à des doublages (voix chantée de Roger dans Les 101 Dalmatiens(1961), du Prince dans Blanche-Neige et les sept nains (redoublage de 1962), du narrateur-chanteur dans Merlin l’Enchanteur (1963)). De formation classique, il participe à de nombreux concerts lyriques, des opérettes, et devient même « maître de chapelle » de l’Eglise Saint-Louis des Invalides (Paris). Dans les années 80, dernière décennie d’activité avant sa retraite, il est directeur musical des doublages Disney (Basil détective privé, Rox et Rouky, redoublages de Dumbo, La Belle au Bois dormant, etc.).L’identité du chanteur prêtant sa voix à Aubin (Jean Champion) le patron du garage est restée inconnue pendant cinquante ans. Elle paraissait être celle d’un comédien plutôt que d’un choriste « traditionnel ». C’est en découvrant par hasard que le comédien Raoul Curet (né en 1920, voix française de Glenn Ford) avait été chanteur et avait même fait partie du quatuor vocal Les Quat’ Jeudis (« cousins » des Frères Jacques, qui ont fait carrière aux Etats-Unis en accompagnant Carol Channing dans Show Girl), que j’ai fait le rapprochement entre sa voix et celle d’Aubin. L’interviewant en août dernier dans le sud de la France où il est retiré, je lui demande « Avez-vous participé aux Parapluies de Cherbourg ? ». A cette question, le regard de l’acteur de 95 ans s’illumine et il me dit mot pour mot cette réplique d’Aubin qu’il n’avait certainement pas prononcée depuis 1963 « Ah le petit con depuis qu’il a quitté l’armée il se conduit comme le dernier des voyous ». Il fait également la voix d’un déménageurjoué par Paul Pavel (« Alors pousse ta viande, tu vois bien qu’tu gênes ! »).
Michel Legrand (né en 1932), à la manière d’Hitchcock, s’attribue toujours quelques répliques dans ses musiques de films. Dans Les Parapluies de Cherbourg, il prête sa voix au facteurqui apporte le courrier à Madame Emery (acteur non-identifié) ainsi qu’à l’un des mécaniciens, Bernard (Pierre Caden), et non Jean comme indiqué par erreur dans la pochette CD du coffret Demy-Legrand.
La voix de Jean (joué par Jean-Pierre Dorat, comédien qui deviendra par la suite un grand directeur artistique de doublage), mécanicien qui préfère le cinéma à l’opéra, est celle du choriste Jean-Claude Briodin, que l’on peut entendre avec ce timbre à la fois chaud et doux en soliste dans plusieurs titres des « Double Six » et des « Troubadours » (les « Peter, Paul and Mary » français).
Né en 1930, José Germain (voix de basse des Swingle Singers, choriste et saxophoniste) prête sa voix très reconnaissable (Scat Cat dans Les Aristochats) au patron du café (joué par Roger Perrinoz), avec cette réplique chantée assez surréaliste « Vous n’avez pas d’monnaie, vous êtes tous les mêmes avec vos gros billets ». José, qui avait conservé la fiche de paie de l’enregistrement, pensait n’avoir fait que de chœurs pour ce film, et ne se souvenait plus du tout de ce rôle.
Peu de temps après dans le film apparaît le personnage de Ginny (Jane Carat), la prostituée qui passe la nuit avec Guy. C’est grâce à Anne Germain que j’ai pu identifier la voix de la soprano Jeanette Baucomont (qui me l’a par la suite confirmé), choriste elle aussi, qui faisait partie avec Jean Cussac des deux piliers « lyriques » des Swingle Singers.
Dans la pochette du coffret CD Demy-Legrand, le nom de Jacques Demy est attribué aux voix du « client égaré » et du serveur. Je ne peux le confirmer d’oreille. Il est possible qu’il ait également fait la voix d’autres rôles (comme le pompiste aux répliques improbables).
LES PARAPLUIES DE CHERBOURG (1964)
Musique : Michel Legrand / Paroles : Jacques Demy
Enregistrement des voix au Poste Parisien en 1963
Ingénieur du son : Louis Perrin
Catherine Deneuve... Geneviève Emery… Danielle LICARI
Nino Castelnuovo... Guy Foucher… José BARTEL
Anne Vernon... Madame Emery… Christiane LEGRAND
Marc Michel... Roland Cassard… Georges BLANES
Ellen Farner... Madeleine… Claudine MEUNIER
Mireille Perrey... Tante Élise… Claire LECLERC
Jean Champion... Aubin… Raoul CURET*
Pierre Caden... Bernard… Michel LEGRAND*
Jean-Pierre Dorat... Jean… Jean-Claude BRIODIN*
Harald Wolff... Monsieur Dubourg… Jean CUSSAC*
Jane Carat... Ginny… Jeanette BAUCOMONT*
Patrick Bricard... Serveur… Jacques DEMY**
Roger Perrinoz... Patron du café… José GERMAIN*
Paul Pavel... Deuxième déménageur (« Alors pousse ta viande, etc. »)… Raoul CURET*
Le facteur… Michel LEGRAND*
Le client égaré… Jacques DEMY**
Bernard Garnier… Mécanicien en 1959 (« Ben qu’est-ce qu’y t’prend ? »)… Michel LEGRAND ?*
Gisèle Grandpré… Madame Germaine (tenancière de la boîte à matelots)… Claude PARENT ?*
Philippe Dumat... Client du garage en 1957… ?
Jean-Pierre Chizat... Pierre le mécanicien 1957… ?
Michel Benoist... Acheteur de parapluies… ?
François Charet… Mécanicien en 1959 (« Le patron te d’mande ! »)… ?
Jacques Camelinat... Client du garage en 1959… ?
Premier déménageur (« Qu’est-ce que tu cherches ? »)… ?
Dorothée Blanck... Entraîneuse au café (« Tu viens danser ?»)… ?
Bernard Fradet... Pompiste… ?
Sources : Générique et pochettes de disques
* : Compléments Rémi C. / Dans l’ombre des studios (remerciements à Anne Germain, Jean Cussac, Raoul Curet, José Germain, Jeanette Baucomont, Jean-Claude Briodin, Danielle Licari, Claudine Meunier)
** : Complément Stéphane Lerouge (coffret CD Demy-Legrand)
LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT (1967)
Contrairement aux Parapluies de Cherbourg, film entièrement chanté, Les Demoiselles de Rochefort alterne scènes de chant (avec les voix des choristes habituels enregistrées avant le tournage) et scènes de comédie (avec les vraies voix des acteurs à l’écran, sauf certains étrangers).
Michel Legrand et Jacques Demy en séance de composition
pour Les Demoiselles de Rochefort (avril 1966)
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Anne Germain |
Voyant que la voix de soprano de Danielle Licari ne raccorderait pas idéalement avec la voix parlée de Catherine Deneuve (Delphine), Jacques Demy et Michel Legrand auditionnent plusieurs choristes et c’est finalement Anne Germain (qui avait quelques mois plus tôt enregistré avec Nicole Darde les « maquettes » de la musique) qui est choisie, créant l’illusion. Anne est l’une des choristes les plus talentueuses et prolifiques de sa génération. Elle a enregistré en soliste plusieurs génériques (dont le mythique L’île aux enfants) et doublages chantés (Duchesse dans Les Aristochats, Rita Hayworth dans La Blonde ou la Rousse, Ann Reinking dans Annie, etc.). Dans Les Demoiselles de Rochefort, on peut également l'entendre faire un scat avec Louis Aldebert dans la séquence d'ouverture (scat un peu "noyé" dans le mixage du film, mais parfaitement audible dans la B.O.). Pour en savoir plus sur la carrière d'Anne Germain, vous pouvez lire le long et passionnant entretienqu’elle m’a consacré.
La « sœur jumelle » de Delphine, Solange(Françoise Dorléac), a quant à elle la voix chantée de Claude Parent, artiste que connaissait Marcelle Legrand (mère de Michel, éditrice musicale) mais dont nous n’avons que peu d’informations. Elle a enregistré plusieurs disques en soliste et ne faisait pas partie du circuit des choristes habituels. Là encore on peut affirmer que son timbre et sa voix grave s’accordent parfaitement avec la voix parlée de Françoise Dorléac. Il est possible, sans certitude, qu’elle ait également participé aux Parapluies de Cherbourg sur une très courte réplique (« Bonsoir Ginny » par Madame Germaine, tenancière de la « boîte à matelots »).
D’après le site « Que sont-ils devenus ? » Claude Parent serait décédée en 2007 à l’âge de 75 ans.
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J. Perrin et R. Berry entourent leur "voix" J.Revaux à la Cinémathèque sous le regard de Costa-Gavras (Inauguration de l'exposition Demy) |
Maxence (Jacques Perrin), jeune marin qui cherche son « idéal féminin » a la voix de Jacques Revaux (né en 1940), qui a fait ses débuts comme chanteur avant de devenir un très grand compositeur, à qui l’on doit des dizaines de « tubes » pour Claude François (« Comme d’habitude », devenu plus tard en franchissant l’Atlantique « My way » avec la voix de Frank Sinatra), Michel Sardou (« Les Lacs du Connemara », « La maladie d’amour », « Le France ») ou Johnny Hallyday (« J’ai oublié de vivre »). A l’époque, tout comme Georges Blanès et Anne Germain, Jacques Revaux enregistre des disques de « covers », publicités, etc. Dans son autobiographie, Ma vie en chansons (éd. Ramsay), il raconte à propos des Demoiselles de Rochefort : « Au studio Davout à Paris, les séquences longues de plusieurs minutes furent, de bout en bout, enregistrées en direct. Plusieurs faux départs de ma part avaient obligé tous les chanteurs à recommencer depuis le début, encore et encore. Ce fut un soulagement pour tout le monde quand la décision avait été prise de me faire enregistrer seul : je n’étais pas synchro ! C’est fou, je n’arrivais pas à me caler avec les autres. L’exercice s’était avéré bien plus difficile que je ne l’avais imaginé. »Plus tard, Jacques Revaux prêtera sa voix à Richard Berry dans Une chambre en ville (1982).Gene Kelly (Andy) a déjà chanté en français, notamment dans Un Américain à Paris. Pourtant, dans sa biographie, Mag Bodard, la productrice du film, explique que les financiers étaient très frileux à l’idée de lui faire enregistrer ses chansons en français. C’est donc le canadien anglophone Don Burke qui a enregistré le rôle. A l’époque, Don est membre du groupe vocal folk Les Troubadours aux côtés de Jean-Claude Briodin, Pierre Urban et Franca di Rienzo. On peut entendre la voix de Don comme soliste dans le vinyle de Lucky Luke - Daisy Town (musique de Claude Bolling) pour la chanson du quadrille (par Gérard Rinaldi dans le film, et Philippe Clay en CD).
On remarquera (merci Alice Herald) qu’à la fin de la chanson d’Andy, Michel Legrand prend le relais des scats. Le compositeur ne s’est pas attribué de rôle parlé dans le film mais on peut l’entendre « scatter » ici et à deux autres moments (« Marins, amis, amants ou maris », « Kermesse »).
Danielle Darrieux (Yvonne) est la seule comédienne du film à chanter son rôle. Elle fera de même dans Une chambre en ville(film de Jacques Demy, musique de Michel Colombier).
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M. Piccoli et G. Kelly devant un vinyle des Swingle Singers |
Son ancien amant, Simon Dame (Michel Piccoli), a la voix de Georges Blanès (Cassard dans Les Parapluies de Cherbourg), qui le suivra également dans Une chambre en ville. On notera que dans la boutique de Simon figure sur un présentoir le disque « Mozart » des Swingle Singers (dont plusieurs des membres ont participé aux voix des Demoiselles de Rochefort), qui apparaît et disparaît selon les plans (simple clin d’œil ? Problèmes de raccords ?).
Jean Stout (1933-2012) prête sa voix à Guillaume Lancien (Jacques Riberolles). Au début, d’après les souvenirs de Michel Legrand, le chanteur avait été contacté pour faire la voix de Simon Dame mais cela ne collait pas. Jean Stout m’avait raconté de son côté avoir été contacté à la base pour faire seulement partie des chœurs (on entend d’ailleurs sa voix de basse profonde dans les chœurs de « La Chanson de Maxence », les scats de « Marins, amis, amants ou maris »).
Jean Stout c’est la voix chantée de Baloo dans Le Livre de la Jungle, de Tony dans La Belle et le Clochard (redoublage de 1989), le personnage de Henri Golo dans les spectacles et disques de Dorothée. Une voix de basse omniprésente dans le paysage musical des années 60/70/80 (lire mon interview de Jean Stout). Curieusement, j’ai remarqué en analysant les voix du film que dans la chanson « De Hambourg à Rochefort » Jean Stout est remplacé par José Bartel sur le petite réplique de Lancien.
Joués par des acteurs et danseurs américains, les forains et leurs copines sont doublés à la fois pour les dialogues et les chansons. Ainsi, George Chakiris (Etienne) a la voix parlée de Jacques Thébault (célèbre voix de Steve McQueen… et de Chakiris dans la VF de West Side Story) et la voix chantée de Romuald Figuier dit Romuald. Ce dernier fait ses débuts comme choriste (notamment pour le chanteur John William) avant de commencer une carrière de chanteur soliste (il représente Monaco trois fois à l’Eurovision) et compositeur (« Let me try again » repris par Frank Sinatra).
Le personnage de Bill a quant à lui la voix parlée et chantée de José Bartel (voix de Guy dans Les Parapluies de Cherbourg). Des sources présentes sur internet depuis des années indiquent que Dominique Tirmont fait la voix parlée de Bill mais c’est faux. Tirmont (voix parlée et chantée de Von Trapp dans La Mélodie du Bonheur, de Tevye dans Un violon sur le toit) a une voix de basse très reconnaissable. On ne peut pas la confondre avec celle de de José, qui a également fait plusieurs fois du doublage parlé (La Vallée du Bonheur, Un shérif est en prison).
Judith (Pamela Hart) et Esther (Leslie North) ont les voix chantées de Christiane Legrand et Claudine Meunier (respectivement voix de Mme Emery et de Madeleine dans Les Parapluies de Cherbourg). Je n’ai pas pu identifier les voix parlées, même si celle d’Esther fait penser à la comédienne Michèle André.
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A. Herald à la Comédie-Française (Le Bourgeois gentilhomme) |
Josette (Geneviève Thénier), la serveuse du café tenu par Yvonne, chante avec la voix de la choriste Alice Hérald. Alice a fait ses débuts avec Claudine Meunier dans les « Hélianes » (trio de choristes de l’orchestre Jacques Hélian) puis fait partie des Swingle Singers et accompagné de nombreux chanteurs (Maxime Le Forestier, Graeme Allwright, Dave, etc.). On l’entend assez rarement en soliste. En dehors des Demoiselles de Rochefort, l’une des occasions de l’entendre aurait été le film Le Ciel et Bleu (dont elle avait enregistré le générique, sur une musique de François de Roubaix), mais celui-ci n’est jamais sorti. Il reste heureusement dans la compilation François de Roubaix – Chansons de filmsune trace de ce joli enregistrement.
Le petit « Boubou » (Patrick Jeantet) a la voix chantée d’Olivier Bonnet, fils de Christiane Legrand et de son premier mari, le chanteur Pierre Laurent (voix chantée supposée de Donald O’Connor dans la VF de Chantons sous la pluie).
Les non-crédités
Ils sont peu nombreux. Dans la scène des « Rencontres » on peut reconnaître la voix de Jean-Claude Briodin (un policier et un badaud) et –grâce aux souvenirs d’Anne Germain- celle du "Double Six" Louis Aldebert (un policier, et scat dans le générique de début).
LES DEMOISELLES DE ROCHEFORT (1967)
Musique : Michel Legrand / Paroles : Jacques Demy
Enregistrement des voix au Studio Davout en mars 1966
Ingénieurs du son : Claude Ermelin, Yves Chamberland et François Dentan
Catherine Deneuve... Delphine Garnier… Anne GERMAIN (Chant)
Françoise Dorléac... Solange Garnier… Claude PARENT (Chant)
Jacques Perrin... Maxence… Jacques REVAUX (Chant)
Gene Kelly... Andy Miller… Don BURKE (Chant)
Gene Kelly... Andy Miller… Michel LEGRAND (Derniers scats de la « Chanson d’Andy »)*
Danielle Darrieux... Yvonne Garnier… ELLE-MEME
Michel Piccoli... Simon Dame… Georges BLANES (Chant)
Jacques Riberolles... Guillaume Lancien… Jean STOUT (Chant « De Delphine à Lancien »)
Jacques Riberolles... Guillaume Lancien… José BARTEL (Chant « De Hambourg à Rochefort »)*
George Chakiris... Etienne… Jacques THEBAULT (Dialogues)
George Chakiris... Etienne… Romuald FIGUIER (Chant)
Grover Dale... Bill… José BARTEL (Dialogues et Chant)*
Pamela Hart... Judith… Christiane LEGRAND (Chant)
Leslie North... Esther… Michèle ANDRE ? (Dialogues)*
Leslie North... Esther… Claudine MEUNIER (Chant)
Geneviève Thénier... Josette… Alice HERALD (Chant)
Patrick Jeantet... Boubou Garnier… Olivier BONNET (Chant)
Dorothée Blanck… Passante (« Vous avez de la chance »)… ?
Alain Franchet... 1er policier (« Ne restez pas là, circulez soyez chic »)... Jean-Claude BRIODIN (Chant)*
Bernard Fradet ... 2ème policier (« Nous ne voulons pas vous être antipathiques »)… ?
Remy Brozek... 3ème policier (« Ne nous forcez pas à vous cogner dessus à bras raccourcis »)… Louis ALDEBERT (Chant)*
Pierre Caden... 1er passant (« Y avait du sang jusqu’ici »)… ?
Véronique Duval... Passante (« C’était une petite vieille aux blancs cheveux »)… ?
Jacques Henri Barratier... 2èmepassant (« C’est proprement immonde »)… Jean-Claude BRIODIN (Chant)*
Scat solo « Arrivée des camionneurs »… Anne GERMAIN* et Louis ALDEBERT*
Scat « Marins, amis, amants ou maris »… Michel LEGRAND*, Jean STOUT*, etc.
Scat solo « Kermesse »… Michel LEGRAND
Chœurs : La plupart des solistes, José Germain*, etc.
Sources : Générique et pochettes de disques
* : Compléments Rémi C. / Dans l’ombre des studios (remerciements à Anne Germain, Norma Bartel, Jean-Claude Briodin, David Gential, Jean Stout, Alice Herald, José Germain)
Dans Peau d’âne, Catherine Deneuve (Peau d’âne) et Jacques Revaux (Le Prince) retrouvent leurs voix des Demoiselles de Rochefort, à savoir Anne Germainet Jacques Revaux.
Christiane Legrand participe une fois de plus à une musique de son frère en prêtant sa voix à la Fée des Lilas (Delphine Seyrig).
Ce sont les seuls noms de chanteurs crédités au générique.
Les non-crédités
Il y a deux scènes dans lesquelles fourmillent de nombreux petits rôles chantés :
Dans « Les Insultes », Peau d’âne est moquée et insultée par les garçons et filles de ferme.
Les voix masculines sont assez facilement identifiables à l’oreille et j’ai pu les faire confirmer à la plupart des intéressés : on entend successivement Georges Blanès (et se petite pointe d’accent pied noir), voix de Cassard et de Simon Dame dans les précédents films, Jean Cussac (Monsieur Dubourg dans Les Parapluies) et son petit « trémolo » final caractéristique (« renvoi »), Jo Noves (décédé en 2014, ténor des Swingle Singers, au timbre de voix particulier et une petite pointe d’accent toulousain) et Michel Legrand (qui prête ici sa voix à un certain Michel Colucci, futur Coluche !). Pour le dernier, il s’agirait de Jacques Demy (seul nom avec Michel Legrand crédité pour les garçons de ferme dans le coffret Demy-Legrand).
Pour ce qui est des femmes c’est plus compliqué, d’autant que l’ordre des voix n’a pas été respecté au moment du tournage et qu’une fermière peut ainsi se retrouver avec trois voix différentes.
Anne Germain se souvient avoir enregistré la séance avec notamment Hélène Devos et Nicole Dardedes Swingle Singers. Claude Chauvetse souvient de la séance, qui était l’une des premières de sa carrière (à l’époque elle faisait partie d’un groupe de jeunes chanteurs, Les Marlee, produit par… Marcelle Legrand). En faisant plusieurs séances d’écoutes avec des choristes, nous avons pu retrouver quelques attributions, mais sans certitudes.
Il est parfois difficile pour certaines choristes de reconnaître leur propre voix, d’autant, que, comme me l’explique Alice Herald(qui se souvient avec certitude de ses répliques dans le film), les voix étaient assez « uniformisées » dans la façon de composer et de chanter de Michel Legrand.
Dans « Le massage des doigts », le charlatan (Romain Bouteille) vendeur d’élixirs amincissant les doigts a la voix de Michel Cassez, futur « Gaston » des Compagnons de la Chanson, qui était un musicien-chanteur polyvalent, et auteur-compositeur avec Jean-Pierre Calvet de plusieurs chansons, dont le célèbre générique de la série d'animation Tom Sawyer. C’est Anne Germain qui m’a lancé sur cette piste, et « Gaston » me l’a confirmé. Le valet de ferme a lui la voix de Romuald(Etienne dans Les Demoiselles de Rochefort). On peut notamment entendre chez les femmes Christiane Cour et certainement Janine de Waleyne et Danielle Licari. Le petit garçon pourrait avoir la voix d’Olivier Bonnet (voix du petit Boubou des Demoiselles de Rochefort).
PEAU D’ANE (1970)
Musique : Michel Legrand / Paroles : Jacques Demy
Catherine Deneuve... Peau d'âne... Anne GERMAIN
Jacques Perrin... Le prince charmant... Jacques REVAUX
Delphine Seyrig... La fée des Lilas... Christiane LEGRAND
Scène des "Insultes"
Paysanne 1 (« Quelle calamité »)… Hélène DEVOS*
Paysanne 1, 2ème réplique (« elle doit être malade »)… ?
Paysanne 2 (« On m’a dit que sa peau cache une infirmité »)… ?
Paysanne 3 (« Peut-être la pelade »)… ?
Paysanne 4 (« Regardez cette allure, on ne peut distinguer ses mains de sa figure »)… ?
Paysanne 5 (« Avec ses poils partout, ça me fait grand dégoût »)… Claude CHAUVET*
Paysanne 1, 3ème réplique (« Elle n’aura guère de chance de rencontrer le prince »)… ?
Paysanne 2, 2ème réplique (« Avant de l’embrasser, il faudra qu’il la rince »)… Hélène DEVOS*
Paysanne 3, 2ème réplique (« De la tête au talon, sa peau doit être rance »)… ?
Garçon de ferme 1 (« La vieille m’a dit sur l’heure, il faut que tu me ranges, l’écurie, les communs, les étables et la grange », « Et comment le saurais-je ? », « Comme sa majesté, il aime la propreté »)… Georges BLANES*
Paysanne 6 (« Sais-tu en quel honneur ? », « Le prince cher seigneur viendra nous voir dimanche », etc. « On dit qu’elle est méchante »)… Alice HERALD* et/ou Nicole DARDE*
Garçon de ferme 2 (« Tu devrais te cacher, si le prince te voit, il pourrait se fâcher, exiger ton renvoi », « voir son Prince Culcendron »)… Jean CUSSAC*
Rufus… Garçon de ferme 3 (« Tu n’auras pas le droit, d’assister à la fête, car les soldats du roi croyant voir une bête, pourraient bien te tuer », « Tout le monde fuira voyant ce laideron »)… Jo NOVES*
Coluche... Garçon de ferme 4 (« Comment t’appelles-tu, très noble courtisane ?)... Michel LEGRAND*
Yves PIGNOT... Garçon de ferme 5 (« Je crois que c’est son corps »)... Jacques DEMY**
Scène du "Massage des doigts"
Romain Bouteille... Le charlatan... Michel CASSEZ*
Aristocrate 1 (« J’ai la merveille des merveilles, l’onguent qui fait maigrir les doigts »)… ?
Aristocrate 2 (« Débouchons vite cette bouteille… »)… ?
Paysanne 7 (« Serrez donc, fainéant », « Est-il bête ou fait-il semblant ? »)… ?
Petit garçon (« C’est que j’ai peur de vous faire mal »)… Olivier BONNET ?*
Maud Rayer... Fille de cuisine 1 (« La mère dépêchez-vous car le prince attend après nous», « C’est le mien qui passera l’anneau d’or », « Le mien est pelé jusqu’à l’os »)... Danielle LICARI ?*
Fille de cuisine 2 (« Miracle mon doigt maigrit encore », « Aïe aïe ma peau s’en va en lambeaux »)… ?
Andrée Tainsy... La mère (« Cette punition n’est point volée, car vous n’êtes que deux écervelées »)... Janine de WALEYNE
Aristocrate 1, 2ème voix ? (« Ah le faquin, le charlatan, avez-vous mon annulaire ? »)… ?
Aristocrate 2, 2ème voix («Je ne sais de quoi il a l’air le mien regardez a grossi d’autant »)… Christiane COUR*
Garçon de ferme 6 (« Ce qu’elles sont bêtes »)… ROMUALD*
Vanina Michel… Paysanne 8 (« Il est jaloux », « aïe aïe aïe ouï ouï, tu vois bien que tu me pinces »)… ?
Marion Loran… Paysanne 9 (« Vous n’êtes qu’un méchant filou »)… ?
Christine Aurel… Paysanne 10/Esther (1ère réplique : « Je l’ai coupé »)… Christiane COUR ?*
Christine Aurel… Paysanne 10/Esther (2ème réplique « Pourrait-il partir ou se taire »)… ?
Chœurs : La plupart des solistes, José Germain*, Claudine Pavaux*, Michèle Conti*, etc.
Sources : Générique et pochettes de disques
* : Compléments Rémi C. / Dans l’ombre des studios (remerciements à Anne Germain, Georges Blanès, Jean Cussac, Bruno Conti, Claudine Pavaux, Michel Cassez, Claude Chauvet, Hélène Devos, Claudine Meunier)
**: Complément Stéphane Lerouge (coffret CD Demy/Legrand)
ET LES AUTRES COLLABORATIONS JACQUES DEMY / MICHEL LEGRAND ?
Les autres films comportent moins de "mystères vocaux". Voici néanmoins quelques voix que j'ai identifiées pour:
PARKING (1985)
Spectateurs dans « Célébration » : Christiane LEGRAND*, Michel LEGRAND* et Michel BAROUILLE*
TROIS PLACES POUR LE 26 (1988)
Journalistes dans « Interview » : Christian GENEVOIS ?*, Michel LEGRAND* et Michel BAROUILLE*
Source: Rémi C.
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Cette publicité de 1972 pour Tupperware (dont on ne commentera pas le sexisme) est visiblement un pastiche des films de Jacques Demy et des musiques de Michel Legrand. La qualité sonore est mauvaise, mais il semble que les deux principales voix féminines soient celles de Danielle Licari ("un métier bien payé") et Claudine Meunier ("sans spéciales études"), accompagnées par José Bartel ("en plein après-midi"). Ont-ils été engagés en raison de leur travail pour Demy-Legrand? C'est possible, mais c'est peut-être simplement dû au hasard, car tous les trois (ainsi que Georges Blanès, Anne Germain, etc.) travaillaient beaucoup pour la publicité à l'époque. Une grande partie des publicités radio ou télévisées étaient chantées.
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